jeudi 3 juillet 2008

FCL 1.200

Quel nom barbare pour qualifier l'alinéa 200 du FCL 1 ! En clair, la qualification en langue anglaise.

Eh oui, une des conséquences du métier de pilote de ligne, c'est de fréquemment sortir des frontières de l'hexagone. Et devinez quoi, eh bien la majorité de nos voisins plus ou moins lointains n'entendent rien à la langue de Molière. Déjà que celle de Shakespeare ne leur parle souvent pas beaucoup plus...

Enfin, notre chère (à traduire autant dear que expensive) administration de tutelle a décidé que pour pouvoir être complètement validé en vol aux instruments, eh bien il faut une qualification en langue anglaise. D'où le FCL 1.200.

Et là, il faut dire que nos fameuses têtes pensantes se sont surpassées sur cet examen. En effet, c'est un examen qui comporte trois phases : une phase écrite, une phase d'écoute de bandes audio, et une phase orale parlée sous la forme d'un vol fictif. Afin de valider l'examen, il faut justifier d'un niveau 4 ou supérieur. Le niveau 4 étant valide pour 3 ans, le niveau 5 pour 6 ans et le niveau 6 à vie. Jusque là, rien d'extraordinaire. Sauf que voilà, M. l'examinateur Lambda n'est pas en mesure d'attribuer le niveau 6. Il faut des examinateurs dédiés.

Par comparaison, imaginez que vous vouliez passer le Bac, mais que si vous voulez pouvoir avoir une mention Très Bien, il vous faut aller le passer à Paris. Si vous le passez en province dans votre bahut, le correcteur peut vous mettre une mention Bien mais n'est pas qualifié pour vous donner une mention Très Bien quel que soit votre niveau réel. C'est fort, ça, n'est-ce pas ?

Bref, j'ai donc demandé l'autorisation d'être noté sur la totalité du barème !

Après deux heures d'examen, le bilan est mitigé. Si la partie écrite et l'écoute de bande se sont plutôt bien passées, j'ai peur que la partie voyage fictif ne me limite à un niveau 5. J'espère simplement que ça ne me limitera pas plus que ça.

Enfin, on verra le résultat en fin de mois...

Bon week-end...

Jean-Charles

1 commentaire:

Capitaine Caverne a dit…

Continu de le faire.

Voler c'est pas beau...
S'envoyer en l'air c'est nécessaire...
vivre avec la tête haute d'avoir essayé, c'est le défit.
Planer c'est la réussite.
Voler de ses propres ailes c'est la résultante.
Atterrir c'est s'être battu pour pouvoir décoller.
Donc navigue à vue ou avec tes instruments,turbine la théorie,rétablie l'assiette et la soif du volet...ne t'y prend pas comme un manche,mais retrousse les manches,garde le bien en main...et envol toi vers tes désirs.

Salut

Signé une fratrie anonyme.